Le dialogue 

Le dialogue avec mon client* : un outil de qualité pour un travail de qualité

 

Mon client peut être un employé ou un cadre supérieur, un dirigeant d'une entreprise ou alors d'un service. Dans son activité, il veille quotidiennement à ce que son travail (ou celui qu’il délègue à des tiers) soit accompli au mieux, au bon profit de son entreprise ou de son employeur.

Le document qu’il m’a confié est destiné à un public particulier et vise à promouvoir son produit ainsi que son image.

Mon client a donc une idée bien précise quant au résultat qu’il attend : un texte traduit correctement et au style soigné, employant une terminologie pertinente. Le travail devra être effectué dans les délais souhaités et le prix devra être correct.

Tout cela peut paraître très clair et linéaire. Mais souvent avant, pendant et même après un mandat, des informations supplémentaires ou des réajustements sont nécessaires sur le plan du contenu, du délai ou des prix.

Le dialogue avec mon client permet d’obtenir des informations sur ces points – mais il aide également à d’autres niveaux, plus profonds.

 

Le dialogue qui facilite le travail et crée des liens

Poser des questions sur la tâche à accomplir présente de nombreux avantages : premièrement, ces questions peuvent aider à une meilleure compréhension du texte ainsi que du con-texte, ce qui facilitera mon travail.

Par ailleurs, les réponses fournies par le client quant au prix et aux délais permettent de fixer ce cadre. Une fois ces éléments clarifiés, je pourrai me concentrer sur ma véritable tâche : celle de fournir au client une traduction impeccable.

Du côté d’un client potentiel, dialoguer peut signifier poser des questions quant à mes compétences (par exemple en me demandant des références) afin de déterminer s’il veut se lancer dans une relation de travail avec moi ou pas.

Dans tous les cas, ce dialogue aidera à créer (ou à renforcer) le lien entre nous.

 

Le dialogue qui implique le client, pour avancer ensemble main dans la main

Un client impliqué dans son propre mandat se sent pris en compte en tant que professionnel et qu’être humain – et non seulement en tant que tiroir-caisse !

La dualité d’échange aide les deux parties à se positionner sur le même plan, ce qui permet d’avancer main dans la main et de mener le projet à bon port – ensemble.

 

Le dialogue qui crée (ou restaure) la confiance et apaise les tensions

Dans toute relation humaine, la confiance est primordiale. Elle ne s’établit pas d’emblée et n’est jamais totalement acquise, c’est pourquoi il convient de la cultiver dès les premiers échanges.

Le dialogue aide également (et parfois avant tout…) à ce niveau-là. Un rapport (de travail) détendu facilite la tâche et, en ce qui me concerne, me pousse à donner encore plus et à travailler encore mieux.

 

Dialoguer pour s’améliorer (autrement dit : savoir se remettre en question)

Échanger avec mon client signifie également lui demander et/ou recevoir des retours sur le travail effectué. Ensuite, il faudra être à même de bien comprendre et interpréter (voire encaisser) ses commentaires. Par ailleurs, le cas échéant, le dialogue va nous permettre de trouver des compromis.

Néanmoins, une critique constructive est très utile, car elle permet de me remettre en question afin de fournir au client un travail de qualité.

 

Le dialogue qui aide à surprendre – et à garder mon client

Le dialogue peut, en outres, être utilisé pour accéder à des détails précieux, notamment à des subtilités qui me seront utiles tout au long de la collaboration.

Dans l’échange avec un client, surtout aux tous débuts de la relation, j’essaie toujours de m’intéresser à ses goûts et besoins en ce qui concerne le style (là où ce critère s’applique). Ses réponses me permettront de lui poser des options de traduction, dont il choisira celle qui le satisfait le mieux, en fonction de ses besoins : par exemple, si le texte le requiert, je vais lui fournir (par endroit ou intégralement) un texte rédigé en différents registres, ou encore je vais lui proposer un choix entre 2-3 termes ou expressions.

Voir au-delà des besoins immédiats du client me permet d’anticiper ses demandes, de le surprendre et finalement de soigner la relation de travail.

 

Comment dialoguer ?

Cette question peut paraître banale, mais elle est loin de l'être.

Dialoguer ne signifie pas juste poser des questions standard « vite fait mal fait » : un vrai dialogue est fondé sur un intérêt mutuel véritable, sur le respect et l’écoute.

Et il est surtout fondé sur le facteur temps.

L’échange peut se faire par courriel, par messagerie ou par téléphone – peu importe. Mais à chaque fois, il faudra prendre le temps de bien s’expliquer afin d'être sûr d'avoir reçu, recueilli et compris ce que l’autre veut nous dire.

 

En qu’en est-il du dialogue avec moi-même ?

Cet aspect est tout aussi important. Très important, même.

J’ai beau soigner la communication avec mon client – mais si je m’oublie, la qualité de mon travail va s’en ressentir aussitôt.

Dans ce sens, dialoguer avec moi-même signifie prendre en compte mes propres besoins également et me demander si je suis prête à (ou en mesure d') accepter les conditions que le client me pose.

Rester fidèle à moi-même implique une grande honnêteté. Un acte tout sauf anodin, mais payant. Pour les deux parties en cause.

 

(Lorenza Oprandi, mai 2020)

 

Si vous souhaitez réagir à cet article, vous pouvez m'écrire ici. Je me réjouis de lire vos commentaires !

 

*Afin d’alléger le texte, seul le terme au masculin sera utilisé. De même, on parlera de traduction uniquement, mais ce terme se réfère également à tout autre travail de traitement de texte (révision, relecture, transcréation, etc.).

 

 

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